Lettre ouverte à Monsieur Erwan BALANANT, député de
la 8éme circonscription du FINISTÈRE
Monsieur le Député,
Vous siégez à l’Assemblée Nationale dans le groupe MODEM, qui s’apprête à soutenir au Parlement, au cours d’un examen précipité et sans véritable possibilité de débat, la contre-réforme des retraites décidée par un gouvernement dogmatique et hostile à toute concertation. Cette réforme prévoit, essentiellement, l’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités ainsi que le recul de l’âge de départ à 64 ans.
Cette réforme est-elle nécessaire ? Non !
Le Conseil d’Orientation des Retraites déclare qu’il « n’y a pas de trajectoire incontrôlée des dépenses des retraites ». En revanche, il y a eu organisation du rabougrissement des sources du financement .
De nombreuses propositions ont été faites pour améliorer le système et son financement : suppressions des nombreuses exonérations qui ne profitent qu’aux grandes entreprises, hausse des salaires, hausse des cotisations sur les hauts revenus...
Plus largement, L’État peut retrouver les moyens de financer les besoins sociaux en renonçant à sous-imposer et sous-taxer les très hauts revenus et ceux du capital. Que ce gouvernement, qui a votre soutien, ne demande que 12,8 % d’impôt sur le revenu sur le Milliard € de dividendes que perçoit monsieur X... est indécent.
Alors qu’à partir de 28 000€ de revenu annuel, les revenus du travail sont imposés à 30 % .
La réforme des retraites est-elle juste ? Non !
Les salariés qui exercent les métiers les plus pénibles atteindront juste l’âge de l’espérance de vie en bonne santé et ce, d’autant que le gouvernement de M. Macron a supprimé la prise en compte des facteurs de pénibilité.
Les femmes, déjà pénalisées en raison de salaires inférieurs et de carrières discontinues, ont déjà des retraites de 40% inférieures à celles des hommes ; ce sera pire encore. C’est un recul social inadmissible assorti d’un véritable déni de démocratie ! L’opinion publique, majoritairement hostile à cette réforme, l’a bien compris et en particulier les salariés actifs qui la rejettent à 90%.
En vous adressant cette lettre ouverte, M. BALANANT, les citoyens de votre circonscription vous disent que vous serez amené à rendre des comptes.
Monsieur le Député, ne votez pas cette loi scélérate !
Nous déposerons cette lettre ouverte dès le premier millier de signature.
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